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L'attachement : quelles sont les 5 formes et comment les contourner
L'attachement : quelles sont les 5 formes et comment les contourner
- Modifié le 
10
November
2022

L'attachement : quelles sont les 5 formes et comment les contourner

Retrouvez les conseils de notre psychologue pour reconnaître votre style d’attachement et les solutions pour les contourner.

Psychologie
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Aujourd’hui nous allons aborder une première notion de psychologie : l’attachement.

Restez jusqu’à la fin, vous trouverez un « conseil de psy » !

Mais avant de démarrer, j’ai quelques petites questions à vous poser :

  • Avez-vous déjà eu peur de perdre l’amour d’une personne importante pour vous ?
  • Vous arrive-t-il de vous sentir mis à l’écart dans vos relations amicales ou amoureuses ?
  • Avez- vous le sentiment de lutter pour qu’on s’intéresse à vous ?
  • Craignez-vous de vous engager dans une relation affective ?

Si vous vous retrouvez dans ces questions, rassurez-vous, je vais aborder ces différents points avec vous. Faire confiance, s’attacher à quelqu’un n’est pas facile, beaucoup de personnes ont peur de créer des liens intimes .

Dans cet article, je vais vous parler de l’attachement. Une grande théorie de la psychologie.

Commençons tout d’abord par quelques éléments de définition.

L’attachement, qu’est-ce que c’est ?

Il s’agit en fait de notre capacité à créer du lien avec les autres et d’entrer en relation.

Lorsqu’on s’attache à quelqu’un, ce n’est pas simple. On se pose plein de questions. Il s’agit d’accepter de faire confiance à cette personne et de se laisser aller dans la relation.

En fonction de ce qu’on a vécu étant enfant, on arrive à créer des liens plus ou moins positifs avec les autres. C’est ça la théorie de l’attachement.

C’est John Bowlby, un célèbre psychiatre britannique qui a introduit ce concept d’attachement.

John Bowlby l'attachement

Selon sa théorie, en fonction des relations que l’on a connues avec les personnes qui ont pris soin de nous , on va devenir un adulte capable de créer ou non du lien et de bonnes relations avec ceux qui nous entourent.

Il parle de « figures d’attachement » parce qu’il peut s’agir des parents biologiques ou bien d’autres personnes en fonction de l’histoire de chacun.

En résumé, les figures d’attachement sont ceux qui ont élevé l’enfant et se sont occupé de lui dès son plus jeune âge.

Retenez bien cette phrase : le style d’attachement qu’on crée étant enfant donne le mode de relation qu’on entretient étant adulte.

Les styles d’attachement

Il existe deux grands styles d’attachement, c’est-à-dire deux grandes modalités d’attachement : le style sécure et le style insécure.

Le style d’attachement sécure.

Dans ce  style d’attachement, les figures d’attachement sont présentes et bien disponibles. Les parents prodiguent les premiers soins nécessaires à la vie du bébé : manger, faire la toilette, aider à dormir, bercer.

Ils s’intéressent également à lui en lui parlant, en jouant avec lui, en interagissant avec lui, ce qui permet au bébé de s’éveiller. Petit à petit, il se construit en se sentant en sécurité dans la relation affective, car il ressent que ses parents sont solides et présents.

Une fois devenu adulte, il va pouvoir créer des relations positives et équilibrées avec les autres, car il possède une vision positive de lui-même. Il a relativement confiance en lui. Il se sent à l’aise dans l’intimité et dans l’indépendance, ce qui lui permet de créer un bon équilibre au niveau du couple et des relations amicales.

Le style d’attachement insécure.

C’est ici que ça se complique.

Dans ce style d’attachement, on retrouve des enfants qui n’ont pas été rassurés dans la relation affective à leurs figures d’attachement.

Il existe bien sûr plusieurs causes à cette insécurité :

  • Au niveau concret, il peut s’agir d’un abandon, d’une séparation due à une maladie, à un décès, etc…
  • A un niveau plus abstrait : les figures d’attachement peuvent être présentes physiquement mais complètement absente psychologiquement. Et ceci, pour diverses raisons : dépression, troubles psychologiques, charge mentale importante, stress, burnout, etc…

Donc les figures d’attachement ne sont pas en mesure de fournir un environnement stable, sécurisant et éveillant pour l’enfant.

Une fois devenu adulte, l’enfant éprouvera des difficultés  à créer des relations affectives stables et équilibrées.

A l’âge adulte, on distingue  3 modes de relation :

Adultes anxieux – ambivalents

Ce sont des personnes qui n’ont pas confiance en eux et qui possèdent une faible estime d’eux-mêmes. Ils sont à la recherche constante d’approbation de la part de leur partenaire et de leur entourage affectif proche.

Ce besoin constant de retours positifs les rend très dépendants.

La peur d’être rejeté est très présente également.

Les risques :

  • Etouffer l’autre dans la relation
  • En faire trop et s’épuiser
  • Tomber sur des personnalités toxiques

Adultes détachés

Ce sont des personnes qui recherchent avant tout l’indépendance. Ils évitent le plus possible les situations où il faut s’attacher.

Ils possèdent également une faible estime d’eux-mêmes et ne se sentent pas dignes d’être aimés ou pas à la hauteur. Cependant,  ils se confortent dans l’illusion de ne pas avoir besoin des autres, comme s’il se suffisaient à eux-mêmes.

Ils restent à l’écart par peur d’être déçus et ont l’impression qu’ils ne peuvent pas compter sur les autres.

Dans la relation amoureuse, ils tiennent souvent leur partenaire à distance en taisant leurs sentiments par peur qu’on ne les aime plus et qu’on les abandonne.

Les risques :

  • Fragiliser la relation de couple ou amicale
  • Empêcher la création de liens profonds et durables
  • Solitude

Souvent j’accompagne des patients qui ressentent une grande solitude et qui n’arrivent pas à se sentir à l’aise dans leur relation amoureuse. Il se sentent bien avec leur partenaire mais ont l’impression que celui-ci pourrait les quitter à tout moment pour quelqu’un de mieux.

Adultes préoccupés – désorganisés

Ces personnes recherchent la proximité affective et la fuient en même temps. Ils se méfient de leur partenaire car ils ont peur d’être abandonnés.

Ils possèdent également une faible estime d’eux-mêmes et ne se jugent pas à la hauteur de l’être aimé.

Par conséquent, ils fonctionnent avec des « Chauds-froids » permanents dans la relation à l’autre. De ce fait, ils mettent en échec les relations affectives qu’il construisent.

Les risques :

  • Mettre à mal la relation affective car il est difficile pour le partenaire de comprendre ces “va-et-vient” émotionnels incessants.
  • Pas de construction durable de la relation car mise en échec dès qu’elle devient intime.
  • Solitude
  • Rejet

Ce sont clairement des personnes qui souffrent de ne pas pouvoir se lier durablement aux autres.

Comme vous l’aurez compris, on apprend en étant enfant. Donc nous apprenons à entrer en relation avec l’autre en copiant ce que nous vivons enfant avec nos parents (figures d’attachement).

Mais il est possible et efficace de travailler sur soi-même et de guérir ses blessures.

Dans la suite de cet article, je vous donne un petit « conseil de psy ».

Conseil de psy

On peut toujours évoluer et progresser en apprenant à se connaître. Rien n’est définitif, tout se construit.

Comme le disait très justement Lavoisier : « Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme »

Alors, il est important de réfléchir à soi pour se donner toutes les chances d’une vie agréable et sereine.

Je vous conseille donc d’apprendre à  reconnaître votre style d’attachement (enfant) pour comprendre votre mode de relation (adulte).

Apprenez à reconnaître quels comportements négatifs vous mettez en place dans la relation affective à l’autre, qu’elle soit amicale ou amoureuse.

En identifiant ces pensées négatives, vous pourrez déjà apprendre à les contourner.

Ensuite, si elles vous paraissent trop ancrées ou si vos schémas de répétition sont trop forts pour céder, dirigez-vous vers un psychologue ou psychothérapeute certifié pratiquant la thérapie des schémas.

Voilà,  vous savez tout sur l’attachement, si vous avez des questions n’hésitez surtout pas à les poser, je me ferai un plaisir d’y répondre.

J’espère que cet article vous aura éclairé.

Je vous dis à très bientôt pour une nouvelle notion de psychologie !

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