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Comment faire face au quiet quitting ?
Comment faire face au quiet quitting ?
- Modifié le 
23
April
2023

Comment faire face au quiet quitting ?

Désintérêt, recherche de sens, flegme…  Le quiet quitting constitue un défi majeur, à l’heure où les entreprises connaissent des difficultés de recrutement. Alors comment enrayer ce phénomène de désengagement des salariés ? Holivia vous donne quelques conseils.

Culture d'entreprise
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Apparu aux États-Unis, le quiet quitting, ou démission silencieuse, a déferlé sur la France en 2021, avec un nombre de démissions et de ruptures conventionnelles inédit. Selon l'enquête IFOP d’octobre 2022 sur l’implication professionnelle, 37% des Français seraient concernés par ce phénomène et 48 % considèreraient le travail comme une contrainte plutôt qu’une source d’épanouissement. Les employeurs observent un détachement des salariés vis-à-vis de leur travail, qui n’est pas sans conséquence pour l’entreprise : baisse de productivité, augmentation du turn over dans un contexte de pénurie de main d'œuvre, dépréciation de la marque employeur… Alors que faire pour renforcer l’engagement de vos collaborateurs ?

Sachez reconnaître les principaux signes de désengagement

Attachez-vous à identifier les changements de comportement chez vos collaborateurs. Depuis quelque temps, certains salariés s’isolent-ils des autres membres de l'équipe ? Sont-ils en retrait de toute conversation, activité ou tâche non essentielle ? Participent-ils aux réunions, mais sans prendre la parole ?

Comment évolue la qualité de leur travail ? Prennent-ils plus de temps que nécessaire ? Avez-vous l’impression qu’ils font le minimum requis ? Y a-t-il une baisse de qualité ?

Par ailleurs, le désengagement peut s’exprimer également par le refus de toute mission supplémentaire, un manque d'initiative ou de motivation, des retards ou des pauses déjeuners plus longues. Tous ces signes sont les marqueurs d’une baisse d’engagement.

Répondez aux nouvelles attentes de vos salariés 

Ces différents comportements reflètent un changement du rapport au travail. Mais que veulent les salariés ?

  • En tête des nouvelles attentes, la quête de sens et de valeurs. Parmi les détresses psychologiques ressenties par les salariés, on retrouve le burn out, mais aussi le bore out, un sentiment d’ennui causé par le manque d’activité et/ou de satisfaction personnelle au travail qui débouche sur une perte d’estime de soi, voire une dépression. Le brown out, quant à lui, naît d’une baisse de l’engagement professionnel liée à un manque de compréhension du sens de la mission ou d’une absence de mise en perspective des tâches.
  • La recherche de flexibilité dans l’organisation du travail. La promesse d'emploi à vie n'étant plus de mise, l’attachement à l’entreprise n’est évidemment plus le même. D’où la nécessité de proposer une expérience collaborateur de qualité afin de retenir les talents. Comment ? En introduisant une certaine flexibilité, notamment grâce au travail hybride : 57% des salariés accepteraient une baisse de salaire contre un meilleur équilibre vie perso/vie pro (Ministère du Travail, La négociation collective en 2021 - édition 2022). Par ailleurs, 64% des Français souhaiteraient concentrer leurs heures de travail sur 4 jours (sondage ADP, People at Work 2022).
  • Le développement de l’employabilité. Il s’agit de muscler les compétences de vos salariés, que ce soit au niveau technique et métier (hard skills), ou au niveau comportemental (soft skills). Bien plus, permettez aux talents issus de la neurodiversité (comme les collaborateurs ayant des troubles dys, du spectre autistique, les hauts potentiels intellectuels, etc.) d’exercer leurs compétences atypiques, appelées mad skills (grande sensibilité, mémoire hors du commun, forte capacité à résoudre les problèmes…).
  • C'en est fini du management full control. Qui dit travail hybride, dit management par la confiance. Alors accordez à vos salariés davantage d’autonomie et de responsabilisation afin qu’ils s'approprient pleinement leur mission et puissent organiser leur travail. Sinon, gare au désengagement ! 

Insufflez une culture du care

Aujourd’hui, les entreprises qui performent sont celles qui mènent une approche empathique et bienveillante envers leurs salariés, et déploient des pratiques managériales basées sur le care. En quoi cela consiste ? Selon Cécile Dejoux, Professeur des université et Conférencière sur l'Intelligence Artificielle et le Management, “il s’agit de donner des outils aux managers pour apprendre à  prendre soin d’eux-mêmes (self care) d’un point de vue physique, mental, émotionnel, afin qu’ils puissent aider leurs équipes à être engagées positivement (team care).”

  • Instaurez un cadre de confiance et sécurité psychologique. L’engagement nécessite un climat de confiance et d’attention constante portée à tous, qui créent une sécurité psychologique pour les collaborateurs. Selon Amy Edmondson, professeure de leadership et de management à la Harvard Business School, “la sécurité psychologique est le secret des équipes créatives et performantes”. C’est la capacité à partager des idées, des questions et des préoccupations sans craindre de répercussions personnelles.  Comment la favoriser ? Notamment en créant un environnement bienveillant, sécurisant et un état d’esprit ouvert qui invitent au dialogue. Alors montrez de l’intérêt pour vos collaborateurs, soyez à l’écoute, souciez-vous de leur bien-être émotionnel et psychologique ; donnez-leur l’occasion d’exprimer leurs idées, leurs inquiétudes, de poser des questions…
  • Favorisez les bonnes pratiques développant l’engagement. Quelques tips ? Diffusez au sein de l’entreprise des pratiques favorisant l’inclusion pour une meilleure prise de parole de chacun, autorisez le droit à l’erreur, encouragez la collaboration et la co-construction, la participation aux décisions…
  • Formez vos collaborateurs à la santé mentale. Suite à la pandémie, la santé mentale est devenue une question de premier plan. L’isolement, la perte de repères et de sens,  l’incertitude, le manque de lien ont fait exploser les cas de troubles psychosociaux. En tant qu’employeur, vous portez la responsabilité d’engager des démarches de prévention comme la sensibilisation des salariés ; la formation des managers, des RH et des membres du CSE pour préserver efficacement la santé mentale de vos salariés. 
  • Recourez à des acteurs de la tech au service du bien-être. Chez Holivia, nous vous aidons - Dirigeants et DRH - à faire de la santé mentale un levier de valeur pour votre entreprise. Avec Holivia, vous offrez à vos salariés la possibilité de se développer, qu'ils aillent bien ou qu'ils soient en souffrance, grâce à un accompagnement profondément humain, par des experts formés aux sciences cognitives et comportementales. Également, vous leur mettez à disposition des contenus de développement personnel et professionnel pour améliorer leur bien-être mental. Exercices, programmes, webinars, articles, formations, vos collaborateurs accèdent en toute autonomie et confidentialité à ces supports depuis notre application mobile. Avez Holivia, vous agissez pour le bien-être, la santé mentale, mais aussi l’engagement de vos salariés.
  • Mesurez régulièrement le bien-être des salariés via des enquêtes. Enfin, votre stratégie d’engagement doit prévoir d’écouter et de recueillir les attentes de vos salariés via des enquêtes internes régulières. Objectif : vous adapter autant que possible aux évolutions des besoins de vos collaborateurs, afin de renforcer leur engagement. Holivia mène des enquêtes périodiques auprès de vos salariés avec une garantie de confidentialité et d’anonymat.

En conclusion ? Votre stratégie d’engagement des collaborateurs doit reposer sur une culture du care qui s’incarne tant dans un management prévenant et préventif, que dans une solide démarche QVCT qui prend en considération la santé mentale de vos salariés et répond à leurs besoins.

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