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Le stress : définition, fonctionnement et conséquences
Le stress : définition, fonctionnement et conséquences
- Modifié le 
15
January
2024

Le stress : définition, fonctionnement et conséquences

Comment fonctionne le stress au niveau du corps ? Et du cerveau ? Le stress est-il forcément négatif ? Agit-il uniquement comme un frein ? Le stress est-il un ennemi redoutable à combattre ?

Stress
Psychologie
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Nous avons tous pris l’habitude de percevoir le stress comme un ennemi à combattre. Dans nos sociétés actuelles, le rythme des journées est effréné et il n’est pas simple de s’y soustraire. Alors nous voyons souvent passer des articles qui nous enseignent comment combattre notre stress efficacement, comment faire pour diminuer cette pression que nous ressentons tous quotidiennement.
Mais au final, de quoi parle-t-on exactement ? Comment fonctionne le stress au niveau du corps ? Et du cerveau ? Le stress est-il forcément négatif ? Agit-il uniquement comme un frein ? Le stress est-il un ennemi redoutable à combattre ?
Petit spoiler : et si je vous disais que le stress peut être bénéfique….

Vous êtes intrigués, c’est bien !

Pour répondre à toutes ces questions et devenir incollable sur le stress, c’est dans la suite de l’article. Comme d’habitude, restez jusqu’à la fin pour le conseil de psy !

stress


Définition


Commençons tout d’abord par comprendre de quoi nous parlons. Le stress est un phénomène d’adaptation naturelle du corps qui nous permet de réagir à notre environnement. Effectivement, notre cerveau est programmé pour réagir rapidement lorsque notre environnement change. C’est d’ailleurs ce qui a permis à l’espèce humaine de survivre depuis l’ère préhistorique. Notre cerveau perçoit les signaux extérieurs de modifications de l’environnement et s’adapte automatiquement pour pouvoir programmer une réponse adaptée, le plus rapidement et efficacement possible.
L’organisme répond donc à un contexte stressant par une réaction en 3 phases:

  1. alarme
  2. résistance
  3. épuisement

C’est ce que l’on nomme : le syndrome général d’adaptation. Il fut découvert en 1935, par Hans Selye.
Sur un laps de temps court, le stress est donc positif, car il nous permet de réagir et de nous adapter à une situation nouvelle. En revanche, si le stress s’installe dans la durée, notre capacité à réagir va s’altérer, notre organisme va commencer à s’épuiser et il apparaîtra diverses conséquences pathologiques. Ce qui nous amène à la deuxième partie de l’article concernant les mécanismes physiologiques et psychologiques à l’œuvre dans la réaction de stress.

Fonctionnement neuro-physiologique du stress

Le syndrome général d’adaptation permet de décrire les mécanismes physiologiques du stress en trois phases :

  • L’alarme : l’organisme se prépare au combat ou à la fuite

Dès sa confrontation à une situation évaluée comme stressante, l’organisme réagit immédiatement en libérant des catécholamines (hormones produites par la glande médullo-surrénale, dont l’adrénaline). Celles-ci augmentent la fréquence cardiaque, la tension artérielle, les niveaux de vigilance, la température corporelle… Ces modifications ont pour but de préparer l’organisme à réagir en amenant l’oxygène aux organes qui vont être sollicités pour réagir rapidement.

  • Si la situation persiste, l’organisme entre en phase de résistance

Peu de temps après la première phase, de nouvelles hormones, les glucocorticoïdes, sont sécrétées (par la glande corticosurrénale). Ces hormones augmentent le taux de sucre dans le sang pour apporter l’énergie nécessaire aux muscles, au cœur et au cerveau et y maintenir un niveau constant de glucose. L’organisme se prépare aux dépenses énergétiques que nécessite la réponse à la situation stressante.

  • Si la situation stressante se prolonge ou s’intensifie, l’organisme entre en phase d’épuisement

Dans cette situation, les capacités de l’organisme sont débordées. L’organisme est submergé d’hormones activatrices qui, à long terme peuvent devenir délétères pour la santé.
Vous l’aurez certainement compris, le stress à court terme est positif. Il permet de donner un « coup de fouet » à l’organisme, afin de réagir de manière concrète et adaptée à la situation nouvelle qui se présente. Néanmoins, lorsque le stress devient chronique, c’est-à-dire, lorsque les facteurs de stress perdurent dans le temps, alors l’organisme s’épuise car il n’a plus suffisamment de ressources disponibles. En effet, soumis à de fortes pressions physiques et psychiques, le corps ne dispose plus de suffisamment de réserves pour faire face à la situation. C’est alors qu’apparaissent différents troubles somatiques et psychologiques.


Conséquences physiologiques du stress à long terme

Au niveau du corps, être soumis à un stress prolongé peut engendrer différents troubles somatiques comme :

  • Troubles musculo-squelettiques (douleurs des articulations et douleurs musculaires).
  • Troubles gastro-intestinaux (maux de ventre, douleurs et ulcères d’estomac).
  • Troubles cardiovasculaires (hypertension artérielle, palpitations cardiaques, …).
  • Migraines.
  • Hypercholestérolémie, diabète de type 2.
  • Crises d’asthme, etc…

Ces troubles sont ceux que l’on observe principalement comme conséquences d’un stress durable.


Conséquences psychologiques du stress à long terme

Au niveau psychologique, le stress chronique s’avère également néfaste en entraînant un impact sur le comportement et l’humeur. Parmi les conséquences les plus marquées, on retrouve :

  • Fatigue et irritabilité chroniques
  • Troubles du sommeil
  • Bouffées de chaleur et hypersudation régulières
  • Crises d’angoisse régulières
  • Dysfonctionnement sexuel
  • Syndrome dépressif d’épuisement professionnel : « le burn-out »
  • Dépression majeure
  • Troubles des conduites alimentaires (surtout obésité)
  • Consommation accrue de médicaments
  • Consommation accrue d’alcool, de tabac et autres substances psychotropes
  • Isolement social, repli sur soi
  • Difficulté d’apprentissage, performances réduites.
  • Mauvaises décisions, incohérences dans les actions
  • Comportements à risque et actions suicidaires
  • Hyperactivité ou au contraire apathie, cynisme, démotivation complète.

Comme vous le comprenez maintenant, c’est bien le fait d’être soumis à une pression très forte et à un stress chronique intense et prolongé qui s’avère dangereux.
Alors rassurez-vous, avant d’en arriver là, il existe de nombreuses solutions pour bien vivre avec son stress. Et si votre niveau de stress est trop important, encore une fois, rien n’est définitif. Vous pouvez toujours utiliser les outils que je vais vous donner pour faire diminuer votre niveau de stress.
Voici donc quelques outils que j’ai pu glaner ici et là, expérimenter avec quelques cobayes fort sympathiques

Ils s’avèrent très efficaces pour faire de votre stress un allié, moteur du changement !


Conseil de psy


Dans un premier temps, je vous conseille de dresser une liste de vos facteurs de stress externes. C’est-à-dire, identifiez les pressions extérieures que vous subissez et qui génèrent en vous un fort niveau de stress.

Il peut s’agir d’injonctions fortes au niveau du travail, de votre vie de couple, de famille, sociale, etc… Ex : « Sois performant », « sois agréable », etc… L’idée est avant tout d’identifier ces phrases qui fonctionnent comme des carcans enfermants.

Ensuite, modulez ces injonctions en définissant vos priorités : « est-il vraiment essentiel que je sois toujours de bonne humeur ? », etc…

Dans un second temps, faites de même avec vos facteurs de stress internes. Cet exercice est moins évident, car il vous demandera un travail d’introspection.

Demandez-vous quelles sont les obligations et injonctions que vous vous imposez à vous-même. Ex : « je dois être à la hauteur », « je dois être parfait», « je n’ai pas le droit de montrer mes faiblesses », etc…

Ainsi, vous apprendrez à mieux connaître ces démons intérieurs qui vous empêchent d’être bienveillant et « cool » avec vous-même.

Ensuite, comme pour la première étape, travaillez sur vos priorités.
Bien sûr, nous ne pouvons pas nous soustraire à toutes les pressions intérieures et extérieures. C’est pourquoi, je vous conseille de pratiquer régulièrement l’auto-hypnose et la méditation, ainsi que d’avoir une activité sportive régulière pour évacuer la tension émotionnelle et nerveuse qui s’accumule.
Voilà vous savez tout sur le stress, ses mécanismes, ses effets. Et surtout, vous savez comment utiliser votre stress pour le transformer en moteur dans vos projets et objectifs.
J’espère que vous saurez vous servir de ces astuces pour éclairer votre quotidien


A très bientôt pour une nouvelle notion de psycho !

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