« La santé mentale n’est pas un “nice to have” : c’est un indispensable dans le succès de notre entreprise. »
Je suis Maria Stasse, DRH chez ARDIAN. ARDIAN est un fonds d’investissement international multi-asset. Nous avons 20 bureaux dans le monde et plus de 1 080 collaborateurs.
Comment la perception de la santé mentale a-t-elle évolué chez ARDIAN ?
C’est un sujet qui a certainement pris plus d’ampleur depuis le COVID. Probablement parce que l’équilibre vie professionnelle / vie personnelle est plus difficile à atteindre, et que la déconnexion est plus compliquée à mettre en œuvre.
Nous devons prendre le sujet au sérieux et mettre en place des actions de prévention pour maintenir une bonne santé mentale de nos collaborateurs.
Pourquoi la santé mentale est-elle un enjeu stratégique pour ARDIAN ?
L’entreprise est un lieu où les collaborateurs passent beaucoup de temps. C’est un lieu d’épanouissement. C’est donc un enjeu pour nous en termes de réputation, de marque employeur et de rétention des talents, de faire en sorte qu’ils se sentent bien chez ARDIAN.
Quelles actions mettez-vous en place pour renforcer la prise en compte de la santé mentale chez ARDIAN ?
Nous avons mis en place plusieurs choses. Tout d’abord, cela fait plusieurs années que nous avons un baromètre qui permet de suivre cet indicateur. C’est très important de suivre pour voir l’évolution.
En plus de le suivre, nous impliquons de plus en plus tout notre General Management sur ce sujet, pour qu’il ait une meilleure compréhension et une meilleure communication autour de la santé mentale.
Nous avons différents types d’actions : des actions individuelles, des actions collectives. Il peut s’agir de coachings, de formations, d’e-learning. Nous avons aussi un partenariat avec Holivia, qui permet de proposer un accompagnement individualisé à certaines personnes qui le souhaitent.
C’est donc un panel d’actions différentes qui nous permet d’adresser ce sujet.
Quel impact ces actions ont-elles eu sur vos équipes et votre culture managériale ?
Ces actions ont eu comme impact, à la fois sur les managers et sur les salariés, d’apporter une meilleure compréhension de ce sujet, une meilleure sensibilisation.
Les managers se sentent aussi mieux outillés. Ils peuvent apercevoir un problème, essayer de mieux le comprendre, faire appel à certains outils et à certaines actions plus rapidement. Lorsqu’on est face à un collaborateur pour lequel on identifie qu’il faut agir, on est capable d’actionner beaucoup plus rapidement qu’auparavant.
Nous constatons une amélioration. Plusieurs collaborateurs ont pu être accompagnés par Holivia, ou bénéficier d’autres actions après identification et discussion avec les RH. Ils expriment une certaine satisfaction quant à la manière dont nous prenons en charge ces situations.
Nos différentes enquêtes annuelles nous permettent aussi de voir certains indicateurs évoluer dans le bon sens. C’est très encourageant et nous poursuivons dans cette direction.
Comment vivez-vous la place croissante de la santé mentale dans les conversations RH et managériales chez ARDIAN ?
Le fait que ce sujet prenne de plus en plus de place dans nos conversations avec les managers est vraiment très positif. C’est une preuve évidente que les managers ont acquis une certaine maturité sur le sujet, un intérêt. Ils savent comment l’aborder et se rendent compte à quel point la santé mentale a un impact sur la performance de nos collaborateurs.
Ce n’est donc pas seulement un « nice to have », c’est un indispensable dans le succès de notre entreprise.
Pour nous, aux RH, toutes ces discussions sur la santé mentale nous responsabilisent et nous poussent à transformer cette discussion en actions mesurables sur le long terme.
Quel message souhaitez-vous passer à vos pairs ou aux dirigeants ?
Mesurer l’impact, suivre la data dans le temps. Et puis un deuxième conseil serait que le leadership doit incarner ce sujet. C’est en l’incarnant au plus haut niveau de l’entreprise qu’on peut embarquer les salariés et être convaincants sur la manière dont on suit la santé mentale dans son organisation.
Quel serait votre mot d’ordre pour faire avancer la santé mentale au travail ?
Agir concrètement sur le long terme.
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